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2019-2021
Un nouveau virus de la famille des Coronaviridae a été détecté dans la ville de Wuhan en Chine. Ce virus a été initialement nommé 2019-nCoV. Il porte désormais le nom de SARS-CoV-2. La maladie associée à ce virus est la COVID-19. Le début de l’éclosion de pneumonie atypique de COVID-19 a été signalé le 31 décembre 2019. La souche de coronavirus détectée à Wuhan est la plus récente des 7 souches de coronavirus qui causent des maladies chez l’humain. Des 6 autres souches, 4 ne causent que des symptômes respiratoires mineurs et 2 ont été associées à des maladies plus graves et parfois mortelles, soit le syndrome respiratoire aigu sévère (CoV-SRAS) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. en 2003 et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (CoV-SRMO) Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre. depuis 2012.

Après la Chine, l’infection par la COIVD-19 s’est étendue à travers le monde. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré, le 11 mars 2020, que l’éclosion de COVID-19 est devenue une pandémie.

Les premiers cas d’infection par la COVID-19 ont été diagnostiqués au Québec à la fin du mois de février 2020 et il y a eu, par la suite, une progression importante du nombre de cas au cours des semaines suivantes. Le 13 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire a été déclaré sur tout le territoire québécois. Cette mesure exceptionnelle octroie au gouvernement du Québec les pouvoirs nécessaires pour mettre en place l’ensemble des mesures visant à assurer la protection de la santé de la population.

Le nombre de personnes infectées au Québec est de 490,294 le nombre de décès est de 11,642, au Canada ce nombre est de 1,906,306 infectées et de 30,063 décédées, modialement de nombre est plus de 275,000,000 infectées et plus de 5,360,000 décédées.

1969-1969 (Grippe de Hong Kong)
2002-2003 (SRAS)
2009-2010 (H1N1)

Aujourd’hui méconnue, la pandémie de grippe asiatique, de type H2N2, occasionne entre 2 et 3 millions de décès dans le monde entre 1956 et 1958. Les scientifiques connaissaient bien les virus grippaux de type H1N1. Et s’il existe alors des vaccins antigrippaux, ils ne sont pas efficaces contre ce nouveau virus. La France est durement touchée avec 9 millions de malades et 100 000 morts. Elle atteint l’Amérique à l’été et pénètre au Québec en septembre 1957. Le paquebot Ivernia, parti du Havre, accoste à Québec avec à son bord 64 passagers atteints de la maladie. Ceux-ci sont répartis dans quatre hôpitaux de la Capitale et le navire poursuit sa route vers Montréal. L’épidémie se répand rapidement et de nombreuses écoles sont fermées. Heureusement, il n’y aura que peu de victimes. Il ressort de cette épidémie que le Québec est fort mal préparé à ce type d’événement comme le souligne l’historien Jean Provencher : «Il est étonnant de constater l’absence de coordination à l’échelle du Québec. Jamais le ministre québécois de la Santé de l’époque, Arthur Leclerc, ne prend la parole. Jamais son ministère n’y va d’un plan d’attaque et de directives pour l’ensemble des citoyens. Le ministère d’Éducation inexistant, le réseau scolaire québécois est laissé à lui-même. Ainsi, des écoles ferment lorsque l’institutrice tombe malade, d’autre restent ouvertes.»

D’autres pandémies grippales apparaîtront par la suite : grippe de Hong Kong (1968-1969), SRAS (2002-2003) et H1N1 (2009-2010). Soulignons que les taux de décès parmi les personnes atteintes de ces dernières ne seront que de 0,2%, contrairement à la « grippe espagnole » dont le taux avoisine les 3%.

1980
Le sida, l’immunologie sera mise à profit au début des années 1980 avec l’apparition de la deuxième grande pandémie du 20e siècle, le sida. Elle aussi prend tout le monde au dépourvu avec cette curieuse infection « rétrovirale », alors peu connue chez l’humain. Ses modes limités de transmission (contacts sexuels, transfusion sanguine, accidents sanguins chez les intervenants de la santé…) causent moins d’émoi et touchent surtout des populations jugées « marginales » pour nombre d’Occidentaux: homosexuels, prostituées, adeptes d’amour libre, pays subsahariens… Pourtant, en 2018, ONUSIDA dénombre pas moins de 32 millions de personnes décédées. Mais sa répartition mondiale est inégale pour des raisons socio-économiques et culturelles. Si elle affecte tous les pays industrialisés, ce sont les pays en voie de développement et surtout ceux de l’Afrique subsaharienne qui sont les plus durement touchés.

1918
La grippe espagnole aurait tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918 et 1919.

Elle a été baptisée ainsi parce que l’Espagne, non concernée par le secret militaire, fut la première à en parler publiquement.

Cette grippe se caractérise par de la fièvre et un affaiblissement des défenses immunitaires. La plupart des victimes de la grippe espagnole mouraient de surinfection bactérienne au bout d’une dizaine de jours après les premiers symptômes grippaux.

Selon de récents travaux, la maladie serait née de la combinaison d’une souche humaine (H1), provenant de la grippe saisonnière H1N8, en circulation entre 1900 et 1917, et de gènes aviaires de type N1. De ce croisement aurait émergé une souche H1N1 entre 1917 et 1918, variante de celle qu’on a connue en 2009.

1889
Epidémie de picote.

1854
Dernière épidémie de choléra à Québec à l’été. En 22 ans, les épidémies ont fait 8300 victimes pour la ville de Québec seulement.

1847
Epidémie de typhus chez les immigrants et de typhoïde à Montréal.

1832
Epidémie de choléra. Elle sévit en Europe et frappe le Québec, 4420 personnes en sont atteintes et 1904 en meurent.




L’épidémie de choléra de l’été 1832 à Québec

Publié le août 25, 2010 par Vicky Lapointe

Bureau de santé
Québec, 8 juin 1832.

Attendu qu’il a circulé divers bruits, qu’il était arrivé à la Grosse Isle un vaisseau dans lequel il y avait plusieurs personnes atteinte du Choléra asiatique. Avis public est par le présent donné, que le Commissaire de Santé s’étant transporté à la Grosse Isle, par l’ordre du Breau, rapporté, que le Brick Carrick, James Midson, maître, de Dubin, arriva au Lazaret le trois courant; Qu’il y avait à bord lors de son arrivée, cent trente-trois passagers, qui toutes [sic] ont été mises à terre, et sont dans l’Hôpital des Émigrés à la Grosse Ile; Que le vaisseau est maintenant à subir les procédés ordinaires de désinfection, et que lors du départ du Commissaire de Santé, le sept courant, il n’y avait pas un seul cas de Choléra Asiatique sur l’Isle.

Par ordre du Bureau,

T A Young, Secrétaire.

Extrait du Canadien, 8 juin 183.


La population pousse un soupir. De courte durée. Le choléra a fait son apparition.

Qu’est-ce que le choléra?

Selon le Larousse, le choléra, c’est une Maladie épidémique contagieuse produite par le vibrion cholérique, ou bacille virgule, et caractérisée par des selles très fréquentes, des vomissements, une soif intense, un amaigrissement rapide, des crampes douloureuses dans les membres, un abattement profond avec abaissement de la température, et pouvant se terminer par la mort.

Que s’est-il passé?

L’Amérique, c’est l’espoir d’une vie meilleure pour plusieurs immigrants, surtout Irlandais, qui fuient la misère. Mais avant d’atteindre le port de Québec, plusieurs périssent, suite aux piètres conditions de vie sur les navires. Saleté, mauvaise nourriture, promiscuité, tout ces facteurs sont propices à la maladie, qui mène à un épidémie.

Une station de quarantaine est implantée à Grosse-Ile en février 1832 pour filtrer les immigrants et ainsi empêcher la propagation des maladies. Mais c’est peine perdue. L’épidémie tant redoutée fait des ravages à Québec dès le 8 juin 1832 et à Montréal deux jours plus tard. Il s’agit du choléra aussi appelé choléra asiatique et choléra morbus.

A l’époque, on ne sait pas comment cette maladie se propage. On ne sait pas comment la soigner. Alors, les charlatans apparaissent, les médecins étalent leur science et chacun y va de son remède personnel. Le journal Le Canadien publie régulièrement des articles sur ces remèdes »miracles »: la saignée, les infusions de toute sortes, les bains de pieds à l’eau chaude, l’opium, le brandy, etc.

Pendant l’épidémie, le Bureau de la Santé émet régulièrement des directives. On demande d’enterrer rapidement les cadavres (la journée même). De balayer les rues. De désinfecter les vêtements des morts avec de la chloride de chaux. De ne faire ni excès de boisson, ni excès de nourriture. Et le clergé avertit la population par les journaux que le jeûne n’est plus obligatoire.

Le choléra fait aussi des victimes à Montréal et à la campagne. Les journaux publient des lettres de lecteurs relatant les ravages de la maladie. Des décomptes sont publiés régulièrement dans les journaux.

Trop de gens meurent en si peu de temps, ce qui fait que les prêtres n’ont pas toujours le temps de prendre les informations nécessaires à la bonne tenue du registre des sépultures. Plusieurs victimes sont condamnées à mourir dans l’anonymat..

L’été 1832 à Québec a été meurtrier. Entre 1791 et 2753 personnes sont décédées (Réf. Histoire de Québec et sa région, tome 2, p.877). Et deux ans plus tard, ça recommence…

1819-1821
Epidémie de variole qui a décimé une grande partie de la population amérindienne.

1809
On signale en plusieurs endroits une épidémie appelée melancholy epidemy, cette maladie de nature inflammatoire se soigne par la saignée.

1797
Epidémie de nature non précisée.

1784
La plus grande épidémie de variole depuis 1760. Elle affecte plus particulièrement la région du Richelieu.

1783
Durant l’hiver, 1100 personnes meurent de la picote et des fièvres rouges.

1765
Epidémie de nature inconnue qui fait monter le taux de mortalité dans la colonie.

1763
Le gouverneur militaire britannique de la Nouvelle-France incite ses subalternes à distribuer des couvertures infectés de la variole (petite vérole) provoquant le décès de milliers d'Amérindiens.

1756-1759
Epidémie de typhus dans toute la colonie.

1755
L’année de la grande picote, épidémie de petite vérole qui aurait peut-être été transportée par les troupes revenues de Carillon.

1750
Epidémie de typhus dans toute la colonie.

1749
Epidémie de fièvre et décès nombreux.

1743-1745
Augmentation anormale des décès à Saint-Augustin, ce qui laisse supposer une maladie.

1735
Grave maladie contagieuse à Montréal apportée par les vaisseaux du roi.

1734
Epidémie de variole dans toute la colonie.

1733
Disettes et épidémies dont que l’on compte jusqu’à 2000 malades en même temps à l’hôpital général de Québec.

1729
Epidémie de picote.

1717-1718
Epidémies de fièvres malignes dans toute la colonie.

1710
Epidémie de fièvres malignes, appelées maladie de Siam, dans toute la colonie.

1702
Epidémie de petite vérole débutant en novembre à Québec. Elle s’étend rapidement à toute la colonie et fait de deux à trois milles morts incluant les amérindiens. L’épidémie fait de 200 à 300 morts dans la ville de Québec.

1701
Epidémie de picote durant l’hiver à Québec.

1699
Epidémie de petite vérole – 100 morts.

1687
Epidémie de rougeole dans toute la colonie.